Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe,
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo.

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Ce petit poème pour vous annoncer que Cain Cain nous a quitté hier, vendredi 15/06/07, à 18H55. Il souffrait d'une poussée d'urée qui l'avait déjà attaquée alors qu'il n'avait que 7 mois. IL souffrait énormément et les soins ne garantissaient aucune guérison. Nous avons donc ( avec mon père ) décidé qu'il ne méritait pas de souffrir plus. Il savait ce que j'allais faire quand je l'ai emmené hier chez le vétérinaire. Pour la 1ère fois il ne voulait pas rentrer dans le cabinet. Et avant l'injection il m'a lancé un regard malheureux- je suis sure qu'il m'en a voulu- et il est parti de suite, la tête dans ma main. J'ai gardé sa mèche rebelle en souvenir.

Je lui demande pardon d'avoir fait ça mais s'il savait combien mon chagrin est grand, combien je pleure depuis hier, combien ma vie est vide sans lui, je suis sûre qu'il me pardonnerait. Je pleure, je tourne en rond, je ne parle plus, je ne mange plus, j'erre comme une ombre. Je n'entends plus le monde qui m'entoure ivre de chagrin que je suis. Il était pour moi un confident, une oreille attentive, un pot de colle, mon chevalier anti araignées, celui qui ronflait devant ma porte quand j'étais seule, celui qui m'obligeait à faire 1H de marche par jour, qui venait me consoler quand je pleurais....Que vais-je devenir à présent ????